mardi 18 avril 2017

LA PRODUCTION D'OIGNONS ET DE GREEN OIGNONS


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Reportage | 04 May 2012

Les oignons locaux moins chers sur le marché
En deux mois, le sac d’oignon est passé de 35000 à 15000 à Yaoundé

Plus de trace d’oignons importés sur les étals depuis février. Les oignons locaux sont de retour, abondants et bon marché. Les producteurs ont été plus nombreux, les récoltes bonnes, et l’axe Meiganga - Garoua Boulaï en construction facilite et encourage le transport des marchandises.
Le trajet Maroua-Yaoundé est désormais parcouru en 2 à 3 jours, au lieu de 5 comme avant. Au marché du 8ème arrondissement de Yaoundé, point de ravitaillement des commerçants de la ville et des pays voisins. «Ce sont en moyenne 5 camions chargés d’environ 80 à 100 sacs d’oignons qui arrivent par jour de Kaélé, Pitoa, Maroua, Garoua et autres localités des régions de l’Extrême-Nord et du Nord» apprend-t-on d’Ismaël, commerçant rencontré sur place.
En deux mois seulement, le sac d’oignon d’environ 110 kg est passé de 35 000 F à 15 000 F en moyenne à Yaoundé.
Au marché abattoir à Maroua, le plus important point de vente des oignons, le sac coûte 9 000 F. Tandis qu’à Pitoa, il coûte 3 500 F le jour du marché et 8000 F les autres jours ouvrables.

Une chute de prix qui en ces temps difficiles fait quand même sourire les ménagères. «Les oignons font l’exception ces jours. Avec 100 F, on peut avoir 4 à 5 oignons de calibre moyen. Pourtant il y a quelques mois, c’était le prix d’un oignon moyen ou de deux petits» se souvient Madeleine Abena.
Cet enchantement, les commerçants ne le partagent pas du tout. Youssoufa, qui vend une dizaine de sacs par semaine, confie ne pas gagner grand-chose par rapport aux périodes de rareté. «Au Nord, nous achetons le sac à 6000 frs. Le transport Maroua-Yaoundé est de 6000 par sac. Et on le revend à 15000. Le bénéfice semble énorme si on s’arrête là. Mais en ajoutant, la main-d’œuvre pour les chargements, les déchargements et les dépenses diverses, on franchit difficilement le cap de 500 F de bénéfice par sac vendu. Et parfois on est obligé de bazarder lorsque les oignons commencent à se détériorer» explique-t-il.

Conserver et gagner plus
Abdelaziz, commerçant au marché 8ème de Yaoundé se souvient des mois de Septembre 2010 à Janvier 2011 où le sac de 110 kg coûtait 90.000 F, voire 110.000 F dans certaines villes. « Nos commandes baissaient, mais on se faisait plus de bénéfices. L’oignon local était toujours demandé par les ménagères malgré la cherté et l’abondance des oignons importés du Maroc» ajoute-t-il.
La hausse des prix commence à se faire sentir à partir du mois de juillet. Selon Garga Mamoudou, commerçant rencontré au marché abattoir de Maroua, « l’oignon devient rare et cher sur le marché dès août jusqu’au début du mois de décembre ».
Certes ces mois sont durs pour le consommateur, mais c’est dans cette période que le marché d’oignon est juteux pour les producteurs et les commerçants. Yerima Bello, un autre vendeur au marché de Pitoa dit réaliser un bénéfice de 100% dans les mois de rareté.
Dans le grand Nord en particulier, l’heure est actuellement à la préparation des magasins de stockage. D’importantes quantités commencent à être conservées pour les temps de pénurie. Michelle Mbiendou

“La conservation permet d’avoir un bénéfice de 100%”
Moussa Koué, producteur d’oignons à Pitoa, région du Nord
“L’année passée, j’ai produit environ 90 sacs et je vendais à 68.000 F l’un trois mois après la récolte. Mes frères qui ont conservé jusqu’à six mois après récolte, vendaient le sac à 130.000 F CFA.
Cette année j’ai déjà récolté 50 sacs et j’espère en avoir 130 à la fin des récoltes. J’ai déjà liquidé 30 sacs, liquidé parce que l’oignon coûte très moins cher cette année. Il y’a longtemps on n’a pas connu une baisse de prix pareille. Plusieurs producteurs se sont lancés dans la culture de l’oignon cette fois. Peut-être ont-ils appris que c’est une activité rentable.

Pour combler mes dépenses de production, je conserve mes oignons dans les magasins construits spécifiquement à cet effet afin de les vendre aux mois d’août et septembre. La conservation permet de réaliser un bénéfice de 100%.
Que l’oignon coûte moins cher ou cher, j’ai l’obligation de produire et avec rigueur pour avoir une bonne production. Le cri du producteur que je suis va vers la recherche. Je souhaite qu’elle mette à notre disposition d’autres variétés qui puissent nous permettre de produire tout au long de l’année.”
Propos recueillis par Denis Bambé

“C’est de l’oignon que je vis avec ma famille”
Oumarou Garga, commerçant à Dougouf, banlieue de Maroua
“La production d’oignon est mon activité depuis que je suis tout jeune. C’est de cela que je vis et nourris ma famille. J’ai produit seulement 50 sacs d’oignons cette année. Il y en a en abondance sur le marché, et les prix ont baissé.
Pourtant, il y a 2 ans, les oignons n’étaient pas à la portée de tous. Les prix variaient entre 60.000 F CFA et 80.000 F CFA. Quand c’était moins cher, le sac coûtait 30 000 FCFA. Cette année est exceptionnelle. Actuellement, il coûte 7000 F sur le marché. On ne gagne vraiment pas grand chose.

Je préfère donc conserver une bonne partie de ma production dans l’espoir de gagner plus après. Cette stratégie, je la pratique depuis près de 9 ans. La production déçoit souvent, mais avec l’endurance, on parvient toujours à s’en sortir.
Cher ou moins cher, je suis engagé et déterminé à produire l’oignon. C’est grâce à cette culture que je me suis marié, j’ai acheté une moto, j’envoie mes 5 enfants à l’école. Avec l’argent de l’oignon, j’ai réalisé plein d’autres choses.
Propos recueillis par Etienne Faha 


https://fr.aliexpress.com/w/wholesale-green-onion-seed.html 

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